Frédérique Assaël

l’Art du

𝒦𝒾𝓃𝓉𝓈𝓊𝑔𝒾

Quand l'Art du Portrait Fragmenté Rencontre la Philosophie du 𝒦𝒾𝓃𝓉𝓈𝓊𝑔𝒾

De l'Invisible au Magnifique : La Renaissance par la Fissure

L'art contemporain trouve de nouvelles résonances dans les sagesses ancestrales. L'artiste marseillaise Frédérique Assaël incarne parfaitement cette fusion, en injectant l'esthétique réparatrice du 𝒦𝒾𝓃𝓉𝓈𝓊𝑔𝒾 (金継ぎ) dans son œuvre picturale. Ses portraits fragmentés ne sont pas de simples représentations, mais une transcription profonde de l'âme, transformant la cassure en un chemin vers la sublimation.

Découvrez comment cette maître du portrait réinvente la figure humaine en dialoguant avec l'histoire de l'art et la philosophie zen.

🖼️ Frédérique Assaël : L'Artiste Qui Dérobe le Visage

Citée par Philippe Lejeune, Frédérique Assaël définit sa pratique : « Peindre c'est transcrire et non décrire ». Son travail est une quête de l'invisible, une exploration du mystère qui se "dérobe" derrière le visage. Après avoir étudié et perfectionné son art auprès des maîtres anciens (Raphaël, Le Caravage, Rembrandt), elle a forgé un langage visuel unique et reconnaissable, où le portrait reste le fil conducteur.

Le Regard, Fil Conducteur de l'Âme

Dans chaque œuvre d'Assaël, l'intensité du regard captive. Comme le souligne Thierry B., collectionneur, le modèle y est "libéré de sa carapace convenue". Ce face-à-face direct avec le spectateur est la signature de l'artiste, créant une connexion émotionnelle intense, un véritable "portrait de l’âme" (Léa Marchand, Artistik Rezo).

L'artiste étend son exploration au-delà de l'humain (portraits imaginaires elfiques, nymphes) vers le monde animal (koudou, félins), toujours en capturant la force intérieure et la fragilité de ses sujets.

✨ Le 𝒦𝒾𝓃𝓉𝓈𝓊𝑔𝒾 Pictural : L'Esthétique du Fragmenté

La technique signature de Frédérique Assaël est le fragmenté, une méthode où figuration et abstraction s'entremêlent dans une composition géométrique et puissante. Axel Rondouin (Galerie Sarto) décrit son œuvre comme "flirt[ant] avec le vitrail et la mosaïque", soulignant l'harmonie des juxtapositions.

Qu'est-ce que le 𝒦𝒾𝓃𝓉𝓈𝓊𝑔𝒾 ?

Le 𝒦𝒾𝓃𝓉𝓈𝓊𝑔𝒾, signifiant littéralement « jointure en or », est un art traditionnel japonais né au XVIe siècle. C'est l'art de réparer la céramique brisée en soulignant ses fissures avec de la laque saupoudrée d'or.

Plus qu'une simple restauration décorative, le Kintsugi est une métaphore de la résilience et un pilier du concept zen du Wabi-Sabi, qui voit la beauté dans l'imperfection, la simplicité, et l'usure du temps.

💡 Leçons du Kintsugi : Les fissures et les blessures ne sont pas des défauts à masquer, mais des parties de l'histoire qu'il faut valoriser pour devenir plus fort et plus beau qu'auparavant.

La Technique Assaël : Réparer l'Humain par la Peinture

Frédérique Assaël transpose cette philosophie réparatrice sur toile. Le sujet, souvent surdimensionné, émerge d'un univers fragmenté qui rappelle les tessons d'une poterie recollée.

  • La Fragmentation : Les divisions géométriques sur la toile représentent les fissures de l'existence, les épreuves ou les multiples facettes de l'identité.

  • La Connexion : Les lignes et les couleurs qui relient ces fragments agissent comme l'or du 𝒦𝒾𝓃𝓉𝓈𝓊𝑔𝒾, créant une unité et une beauté nouvelle à partir de la cassure.

  • La Profondeur : Grâce à une préparation minutieuse des toiles et des sous-couches (épaississements, grattages, craquelures), elle confère à ses œuvres une profondeur colorimétrique où l'écorce dialogue avec le fond.

Les œuvres de Frédérique Assaël deviennent ainsi un hommage aux maîtres et un "trait d'union réussi entre le passé et le présent" (Muriel Degavre), intégrant la mémoire de la peinture dans une esthétique de la renaissance.

🏆 Une Reconnaissance Internationale

Membre de la Fondation Taylor et Sociétaire du prestigieux Salon d'Automne, Frédérique Assaël est une figure reconnue sur la scène artistique française. Ses portraits Kintsugi sont régulièrement exposés dans les grands salons franciliens (Art Capital Grand Palais, SNBA) et brillent à l'international (Japon, Corée du Sud, Pologne).

En conclusion : L'art de Frédérique Assaël nous invite à reconsidérer la beauté de nos propres failles. En fusionnant le portrait classique avec l'esthétique du Kintsugi, elle offre une vision puissante et inspirante : ce sont nos cicatrices qui nous rendent uniques et plus précieux.